samedi 12 janvier 2008

Cherche mascotte

Et vous, vous avez un doudou, un objet fétiche, une mascotte ? Je sais, la question peut paraître déplacée. Mais c'est important, quand même. Ma fille trimbale un lapin bleu borgne affublé d'une patte pourrie qui la suit dans ses rêves, ses petites fatigues et ses coups de blues. On l'a perdu des dizaines de fois, mais le zombie bleu revient toujours. Il m'est sympathique.

L'Université George Mason (Virignie) a un grave problème, elle cherche sa mascotte. Le Washington Post du jour raconte la quête. J'ai l'air de me moquer, comme ça, mais c'est essentiel une mascotte aux US, l'idéal pour souder l'identité d'une université. Et George Mason a bien besoin de ciment, elle qui est passée en un quart de siècle de la fac sympa à un centre de recherche pointu. Guston -c'est le petit nom de la chose poilue, en photo- sert à tout ; elle anime les temps morts durant les matchs, elle orne les logos, les tee-shirts, certains courriers officiels. Elle soutient la communauté, la tradition, voire "constitue un moteur puissant pour l'esprit de l'école", selon des responsable de George Mason. Diantre.
Problème, elle divise. Elle est "so yesterday" mais elle est "cool", elle fait über-mascotte avec ses poils trop longs mais, comme le dit un étudiant, elle "représente bien l'université qui est si "screwball" (fêlée)". Pour l'instant Guston vit toujours.

Regardez ces mascottes spectaculaires. Celle des Washington Wizards s’appelle G-Wiz, j’achète sa devise ; « "If you can't have fun, get out of my way!! » Sa chanson fétiche : Do You Believe in Magic? de The Lovin' Spoonful (1965) chez Kamasutra Productions.
Plus connu, du même groupe, "Day dream" dans une version très live de Paolo Nutini.

Ça n’a aucun rapport, mais les Mexicains ont trouvé une méthode pour faire lire les grands classiques à leurs policiers, dont très peu ont fait des études, raconte Le Washington Post du 9 janvier. Une ville a eu l'idée géniale de traduire les principaux mots dans le langage codé qu'utilisent les policiers. Par exemple, 44 = la mort, 60 = message répété ou mémoire, 62 = identifié.
Ce qui donne, pour la première phrase de Cent ans de solitude (Gabriel Garcia Marquez) : « "Many alfas later, in front of a 44 squad, Col. Aureliano Buendía had a 60 about that distant afternoon when his father 26 him to 62 ice." Traduction : « Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendía devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire connaissance avec la glace ».

Sur le même thème, une maison d’édition espagnole a souhaiter confier l'adaptation de grands classiques à des auteurs contemporains. Où l'on voit le Cid apprenant par un robot domestique qu’il est condamné à un exil galactique ! Blasphème et profanation pour les uns. En Chine, la réécriture d’une œuvre classique fait moins débat. On a aussi les classiques en BD pour les enfants depuis quelques mois . Cliquez pour découvrir les titres concernés.
L’idée me plaît de tisser des ponts entre notre époque et certaines oeuvres illisibles (j’ai calé après 20 pages de Gargantua)… Du moment qu’une post-face explique et situe l’œuvre dans son époque. Les contes ne sont-ils pas tous des reprises-adaptations de précédents récits ? Que cache cette iconisation absolue de l'auteur ?

Comme la littérature, la musique aussi n’est faite que de passerelles.
Exemple avec la chanson du jour. La version Bollywoodienne de Ya Rayah.
Et l’original de Dahman el-Harrachi.

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