mardi 29 juin 2010

jour 5 : Nebraska et Colorado


Vous vous rappelez
la pub de la SNCF avec le gamin qui s'endort avec le "tcha tcha tcha tcha, tcha tcha tcha tcha" en tête ?

Eh bien, je sens que je vais connaître le même sort version bitume ce soir à Denver. Cette image comme un film permanent !


De la route avalée en Nebraska, il y a peu à dire si ce n'est la climatisation qui répand une subtile odeur de foin durant une dizaine de kilomètres et des centaines de champs de maïs irrigués par de grands arrosoirs en ligne.


J'imagine que la nécessité d'une irrigation constante explique la forme des champs tout ronds. L'arrosoir occupe un rayon et le fermier le déplace un peu chaque jour.

L'arivée dans le Colorado a marqué un rapide changement de paysage. Pendant quelques kilomètres subsistent les champs de maïs puis c'est la prairie, de douces collines où paissent les vaches... Et surtout, l'absence quasi totale d'habitation. Nous rencontrons une sortie d'autoroute tous les vingt kilomètres seulement.



Bizarrement, cette monotonie, loin de nous ennuyer, nous détendait... Nous voguions à 75 miles par heure (120km/h), la vitesse maximale autorisée... Jusqu'ici, les maximales que nous avions connues étaient de 70 miles/h dans le Nebraska, le Kansas... et la Floride... A côté de chez nous, dans le Maryland et en Virginie, nous nous traînons à 65 miles par heure.

Pour entrecouper ce périple, nous avons fait nos -désormais classiques, ce rythme s'est imposé à nous lors des longues journées de route- deux visites quotidiennes.

La première, vantée par les grands panneaux de pub sur l'autoroute, était le "pioneer village" à Maiden (Nebraska)... Inutile de traduire. Sauf que la réalité est un poil différente. Pas vraiment d'histoire des pionniers (Laura Ingalls, quand tu me tiens !!) ou de village reconstitué mais un musée abritant 28 espaces -maisons, salles ou hangars- et des tas de collections.

La volonté du fondateur de l'endroit, en 1953, était de raconter la vie quotidienne aux Etats-Unis par les objets de 1830 à 1960. Et des objets, il y en a... Près de 50 000. Des tas de voitures, des orgies de machines agricoles, une église reconstituée, des collections de frigos, de boutons, de sculptures en terre et même de crayons de papier (il y en a bien un millier sous vitrine)...

Bref, un grand bazar ordonné agréable qui sent la poussière et dont j'ai réussi à détacher "mon" charriot de pionnier et une boutique, sans nul doute semblable à celle où Caroline Ingalls allait faire ses emplettes...



L'autre visite,
tout aussi évocatrice, fut celle d'un relais original du fameux Pony express, à Gothenburg, toujours dans le Nebraska.



Créé en 1860, le pony express s'engageait à transporter les plis de Saint-Joseph (Missouri) à Sacramento (Californie) en moins de 10 jours. Chaque cavalier changeait de monture tous les 20 km, dans un relai et se reposait de temps à autre. Froid, peur des Indiens, des vols (car les courriers étaient de valeur)... Les annonces de recrutement exigeaient des "hommes jeunes, maigres, courageux, excellents cavaliers, pouvant risquer la mort chaque jour... On préfère des orphelins".

La paie était excellente... Mais le service coûtait si cher (jusqu'à 80 cavaliers en permanence et 400 chevaux plus l'entretien de ceux-ci) que la compagnie a vite perdu beaucoup d'argent... Et surtout, elle a été submergée par l'arrivée du télégraphe. Le pony express a disparu à la fin de l'année 1861, au bout d'un an et demi d'existence. Mais elle est devenue un des mythes de l'ouest américain.


A propos de changement, nous avons enlevé, aujourd'hui, une deuxième heure à nos montres depuis le départ de Washington. Le premier changement d'heure s'est déroulé au beau milieu du Kentucky, lorsque nous sommes passés à "central time". Le second, aujourd'hui, juste avant la frontière avec le Colorado nous a amené à "mountain time".

La montagne, c'est le programme qui s'annonce demain... Découverte des Rocky Mountains avec notre première nuit de camping et une balade qui s'annonce sensationnelle sur la plus haute route d'Amérique du nord, qui atteindra jusqu'à 3713 m d'altitude... Attachez vos ceintures.

Pour vous faire saliver, regardez le joli brie que nous avons acheté pour le déjeuner... Bel emballage, non ?

2 commentaires:

nathinphoenix a dit…

Miam ! Pour l'email ne t'en fais pas je pars en vacances, on verra tout ca a la rentree !!!!!

Oui Dynasty, c'etait a Denver. Et c'est la ville qui fait rever les arizoniens... Il y fait frais sans doute. Belle route mes amis et enjoy ! Bises a tous les 5 de nous 4... Nath

Homéo a dit…

Du maïs en rond des Etats spécialisés dans certains domaines de l'agriculture, des bries en boite..............tu files un mauvais coton mon cher Yibus ..........vite la suite ;)