samedi 25 juin 2011

Parc national Big bend (jour 9)


Hier soir, je suis sorti. Ca paraît dingue d'en faire un exploit... Mais bon, à raison de 500km de bitume quotidien, route et chaleur ont raison de moi plus tôt que d'ordinaire durant ces vacances. Bref, la ville où nous dormions pour la nuit s'appelait Alpine. Et dans le hall de l'hôtel, il y avait une affiche annonçant une soirée pour les fans de.... "The big Lebowski".

Exactement le genre de soirée pour nerds, geeks et autres fans de sous-culture. Parfait pour moi qui me contente d'admirer le film. Bref, je me pointe sur les coups de 22h30, commande un White russian (vodka, alcool de café, lait), la party est commencée depuis trois heures et demie ; on vient de remettre les prix devant une trentaine de personnes.

Le gagnant du concours de costumes est Jango.


Musicien, il me raconte qu'il a fait le tour de la ville (7000 habitants dont 2000 étudiants) et des environs et qu'il va aller tenter sa chance à Nashville cet été.

Plus loin, j'aperçois le Dude en compagnie d'un ami.


Comme je leur narre notre voyage, quelqu'un me tire le tee-shirt. Je me retourne. Il me dit s'appeler Robert ; né à Vienne d'un père originaire du Mississippi et d'une mère autrichienne après la guerre. Il a déménagé ici voici trente ans parce que c'est reculé. Son idéal ? Ne pas être loin du Mexique et rester au calme. Loin de l'agitation.


La salle où est organisée la soirée est le Granada, un ancien cinéma du 20ème siècle resté à l'abandon pendant une quarantaine d'années avant que la propriétaire actuelle et son compagnon décident de tout rénover voici trois ans. Lui, Maxwell, peut être content de son chantier, le résultat est une salle des fêtes avec scène, de magnifiques toilettes en faïence, et même un bar attenant la salle. Ils me disent que les spectacles et concerts organisés marchent bien pendant l'année universitaire.

De Big Lebowski à Big Bend, il n'y a qu'un réveil. L'objectif était de ne pas arriver trop tard au parc national pour ne pas se faire tirer les cloches par un soleil trop virulent.

Pour vous faire un dessin, le parc s'appuie sur la frontière mexicaine, il est en plein désert (le Chihuahua) et pas une ville à moins d'une centaine de kilomètres. Sauvage, quoi. On est servi.




Les gorges de Santa Elena sont le joyau du parc et l'écrin du Rio grande, plutôt petiot à cette période de l'année. Une ranger nous dira plus tard qu'il n'a pas plu depuis septembre dernier.





Nous ferons trois mini balades dans la journée dont la descente vers un ranch abandonné depuis 1945 mais dont la pièce principale a le don exquis de conserver une certaine fraîcheur. Dehors, il fait un bon 40 degrés et les yeux nous chauffent drôlement, nous les rigolos de Washington DC.


En tout et pour tout, nous avons dû croiser une trentaine de personnes dans la journée. Et en remontant vers le nord, nous sommes arrêtés par la police des frontières. Oui, nous sommes Français, non, nous ne transportons pas de Mexicain illégal dans le coffre (là, j'invente...).

La transhumance quotidienne automobile se fera sur plus de 400 km à travers le Texas (grand comme la France), ses ranchs aux champs immenses, un désert interminable. De temps à autres, des vaches noires, plus ou moins efflanquées, et puis des engins bien connus dans le coin.



Dès l'arrivée à l'hôtel, le rituel est désormais bien huilé ; saut dans la piscine.

Et demain matin, nous avons trouvé la parade magique contre ce soleil de plomb fondu...


Et le top 3 des villes du jour.
- Pecos, Texas.
- Marathon, Texas.
- Kermit, Texas.

(Maintenant, à vous de me fournir votre remède idéal anti-soleil).

2 commentaires:

Nath a dit…

Bon ben sortir a des heures normales, genre 6h-8h et 19h-3h... le reste du temps sieste ou piscine... Non sans rire, ca va aller crescendo la temperature alors buvez de l'eau en abondance, je me suis faite avoir il y a une semaine et j'ai tourne de l'oeil ! Et pourtant je suis habituee.

Bonnes visites, ca ressemble a chez moi en plus vert !

Yibus a dit…

> Nath : je vois à peu près ce que tu veux dire. La chaleur est vraiment la surprise du jour même si je trouve que nous nous habituons peu à peu.